Dan Gharibian trio
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« Si Bratsch fut le fer de lance de la musique tsigane et de l’Est dans les années 1980/90 et jusqu’à cette date fatidique du 31 décembre 2015 où ils arrêtèrent de sillonner le monde, Dan Gharibian en est une des figures emblématiques. Santiags jamais quittées, élégance orientale, une “tronche” remarquable entre toutes et surtout une Voix. Une voix qui semble avoir absorbé toutes les fumées des bars de rébétiko, frottée à l'arak et à la vodka; une voix qui chante les chansons et ballades tsiganes, arméniennes, russes, le blues grec. Alors bienvenue à ce nouveau trio qui réunit Benoit Convert des “Doigts de l’homme” et Antoine Girard, enfant de la balle , nourri dès son plus jeune âge de ces ballades. »

- Sophie GASTINE, Le Comptoir

Distribution
Dan GHARIBIANChant, guitare

C’est au début des années 1970 que Dan Gharibian et Bruno Girard, mêlant leurs passions, l’un pour les musiques tzigane, grecque, arménienne et le jazz manouche, l’autre pour les musiques yiddish et roumaine, vont créer Bratsch avec quelques complices, dont Pierre Jacquet, qui sera le contrebassiste du groupe jusqu'en 2011, année où il passera le relais à Théo Girard.

À l’époque, la World Music n’existe pas encore mais le mouvement folk vit ses grandes années. Déjà la musique de Bratsch porte en elle cette volonté de mixages, cet affranchissement de l’orthodoxie musicale, cette liberté qui fera son succès, en particulier au Théâtre de la Potinière à Paris, au début des années 19803.
Mais c’est avec l’arrivée en 1985 de Nano Peylet et de François Castiello que le groupe va vraiment s’envoler. Les nouvelles couleurs qu’ils apportent (le free jazz et la musique klezmer pour le premier, le musette et la Méditerranée pour le second) vont asseoir définitivement le « son » Bratsch, reconnaissable entre mille.

Ce travail va atteindre un premier sommet avec le CD Sans Domicile Fixe en 1990, formidable aboutissement de la période « traditionnelle » du groupe. Ce disque ouvre au groupe l’accès de grands festivals tel le Paléo, le Festival international de jazz de Montréal, le Printemps de Bourges, et de séries de concerts à l’Olympia et au Casino de Paris.


Mais le costume « traditionnel » devient vite un peu étroit pour ces musiciens à la curiosité insatiable. Les compositions vont apparaître au fil des CD des années 1990, pour aboutir en 1996, avec Écoute ça Chérie, puis en 2001 avec La Vie la Mort tout ça, à l’avènement du son actuel, où les morceaux deviennent multicolores, teintés de nombreuses influences, créant un véritable « folklore imaginaire ».

Durant ces années, après avoir longuement sillonné la France, le groupe va devenir une référence internationale de la World Music.

Tournant régulièrement dans les pays proches, et en particulier en Allemagne, en Suisse et en Espagne, le groupe sera également l’hôte de grands festivals, tels le Sziget, le Womad ou encore le Festival d'été de Québec, et de salles prestigieuses comme le Concertgebouw à Amsterdam, le MMDM à Moscou ou le Ford Theatre à Los Angeles.

Bratsch a aussi collaboré avec de nombreux artistes. Dans leur album Plein du monde, sorti en 2007, ils ont invité de nombreux artistes parmi lesquels Balbino Medellin, Olivia Ruiz, Sanseverino, Khaled, Debout sur le zinc, Lhasa, Charles Aznavour, Tété, Nourith, Juliette, La Rue Kétanou.


Les années 2000 seront celles de la recherche de nouveaux horizons, de nouvelles saveurs, de nouveaux sons, qui vont trouver leur écrin dans Urban Brastch en 20114. À l'occasion de la sortie de sa compilation pour ses 40 ans Brut de Bratsch (1973-2013), le groupe annonce avoir effectué 2300 concerts 5 dont 1650 en France et 650 à l’étranger dont 240 en Allemagne, 80 en Suisse, 50 au Canada, enregistré 240 chansons 6, 17 albums officiels (14 CD et 3 vinyles) auxquels il faut ajouter une quarantaine de
participations à divers projets.


Fin 2014, le groupe annonce sa séparation pour décembre 2015, après une tournée à travers l'Allemagne, la Suisse et l'Autriche, et dont les derniers concerts se sont déroulés à Paris au Théâtre du Soleil 7.

Benoit CONVERTGuitare, voix
Antoine GIRARDAccordéon, voix